L’OCRE DANS L’ART MODERNE

Fabrication et usage des oxydes de fer par l’avant-garde dans les arts plastiques, de Joseph Mallord William Turner à Pierre Soulages.

Exploration de l’usage des pigments d’oxydes de fer dans la peinture moderne.

Conférence d’Aurélien Vret, artiste peintre, membre du CFC

Séance gratuite pour les membres du CFC, 5€ pour les visiteurs

Inscription auprès de : secretaire@centrefrancaisdelacouleur.fr

La Bonne Graine, 200 bis boulevard Voltaire 75011 Paris, métro : Charonne

Jeudi 7 novembre de 18h à 20h

annonce conférence Ocre art moderne
[Paul Cézanne, Portrait de l’artiste à la palette (détail), huile sur toile, 92 × 73 cm, 1888-1890, R670-FWN499, Stiftung Sammlung E. G. Bührle, Zürich.]

Résumé

Pas aussi jaunes que les sulfures de cadmium ou les stannates de plomb, pas aussi rouges que le vermillon, la position particulière des pigments d’oxyde de fer sur le spectre visible empêche de leur donner une couleur précise. Cette relative ambiguïté chromatique a permis à une partie de l’avant-garde de proposer une alternative picturale à la doctrine coloriste.

Considérés par l’anthropologue André Leroi-Gourhan comme les premiers pigments industriels de la préhistoire, les pigments composés d’oxyde de fer ont paradoxalement toujours suivi de près les recherches plastiques des artistes. L’arrivée de nouveaux procédés industriels au début du 20ᵉ siècle a permis de produire plus facilement des pigments d’oxyde de fer sans argile. Ce qui apporta d’autres variétés de ces matériaux aux peintres modernes.