50 Nuances de rose

Kevin Bideaux

Alors que le « millennial pink », ce rose-non- rose aux teintes flirtant avec le blanc ou le beige, continue de s’imposer dans la mode, le design et le fooding, le rose reste une cou- leur peu appréciée voire dévalorisée. Cou- leur qui divise car trop féminine, trop stéréo- typée, trop artificielle, trop colorée, le rose reste bien loin derrière le bleu, le rouge ou le noir, et ne suscite que peu d’intérêt.

50 nuances de rose est une exposition qui met le rose à l’honneur en laissant le champ libre à 50 artistes issu·e·s de différents champs disciplinaires relevant des arts plastiques — mais pas uniquement —, invité·e·s à s’approprier la couleur et à en explorer la richesse sémiologique, que ce soit pour la valoriser, la détourner ou au contraire la dénoncer.

Clin d’œil à l’œuvre populaire d’Erika L. James avec laquelle le rose partage tant son évocation à la sexualité et à la féminité, qu’à la transgression, l’exposition aborde la couleur dans toutes ses teintes, de toutes les manières possibles, à travers des explorations plastiques, techniques, politiques, historiques, sociologiques, anthropologiques, psychologiques, psychanalytiques, physiques, chimiques, biologiques, ésotériques, sémantiques, symboliques, etc.

La Maison des Ensemble 3rue d’Aligre
75012 Paris
Vernissage le 27 avril

Rose Target

D’un Rose à l’autre… L’harmonie du vieux-rose
Yves Morvan

J’ai toujours eu une prédilection marquée pour le vieux-rose. Aujourd’hui je m’explique cette préférence entre tous les roses par le  fait que cette nuance présente les trois sensations primaires hiérarchisées.

En effet, le vieux-rose se compose du rouge carmin dominant, d’une pointe  d’ocre-jaune et de blanc. La hiérarchie ainsi établie entre les couleurs en présence (rouge carmin dominant, ocre-jaune très affaibli, et le bleu seulement suggéré par le carmin violacé) assure l’unité de perception, c’est à dire l’harmonie du vieux-rose.